La sirène

Née pendant le confinement cette sculpture est une performance technique, la pièce qui tient sur 12 points de 3mm2 est d'une stabilité remarquable. Toujours travaillée en finesse avec des épaisseurs de bronze allant de 3 à 5 mm sur l'ensemble de la sculpture. Les cheveux épousent la forme d'un corps invisible que l'on devine là où les mèches reposent, la pointe des seins transparait au travers de la chevelure, l'intérieur est sanguin comme le revers de la peau, les choses sont ressenties de l'intérieur à vif, un dégradé de la patine allant du rouge au jaune plus on approche de la base. L'extérieur est travaillé dans un subtil dégradé allant du blanc au gris plomb, en passant par les teintes aquatiques des verts. Le visage avec sa peau noire et brillante est un mélange de clairvoyance, de gravité, de douceur, de résignation, de stabilité, d'assurance profonde. Les yeux et les lèvres légèrement usés laissent apparaître un éclat qui adoucit un peu l'expression d'ensemble.