La Rancune

Le châssis toilé "La Rancune" à pour thème cette sensation et cette rancœur que l'on éprouve lorsque quelqu'un ou quelque chose, une situation, une personne, vous a touchée, vous a fait du mal, vous a fait souffrir et vous a mis dans cet état d'être qui vous bouleverse le plus profond de votre intérieur. Vous êtes alors envahis par ce sentiment de vengeance que j'ai cherché à faire ressortir dans le regard de mon sujet, dans son expression. Les traits tirés, aigris, et vengeurs; son œil gauche est celui de la vengeance, le droit celui de la réflexion avant l'acte de vengeance. Inspiré d'un proverbe gitan qui dit : «Avant de te venger, affûte bien ton couteau», ce châssis toilé par ses formes courbes gris anthracite, ou de couleur dorée, aiguisées et pointues; font office de lame de couteau, l'arme du gitan; l'ustensile présentement qui va être le moyen pour se venger, pour assouvir cette soif de résoudre le préjudice causé, de «remettre les choses à leur place». Le sujet serre les dents; en or pour celui-ci, comme ont beaucoup de gitans; il à de la rancune et de la haine tant dans le regard que sur les lèvres, il est tapi; dans un fourré et attends; l'heure de sa vengeance, armé de couteaux d'or et d'acier; le moment ultime ou il pourra accomplir le geste qui le délivrera de sa rancœur envers celui ou celle qui l'ont tant fait souffrir, qui l'ont trahi, qui lui ont fait du mal et qui sont la cause de cette aigreur qu'il ressent aujourd'hui. Ce châssis toilé traite donc de ce sentiment et de ce ressentiment que j'ai vécu, éprouvé, ressenti et que j'ai voulu retranscrire ici; la rancune, de cette tristesse profonde, subie, et de la rancœur que l'on endure lorsque l'on a été trahi, lorsqu'on a vécu un fait marquant, une injustice qui nous a touché dans nos chaires et dans nos tripes.